C’est peut-être un mystère que de savoir depuis quand existe l’Amicale des anciens élèves de l’Institut national de jeunes sourds de Paris. En effet, chacun connaît l’existence des associations de sourds créées autour de l’Institut national de jeunes sourds de Paris longtemps seul établissement scolaire spécialisé dans l’enseignement des enfants sourds, de la région parisienne, jusqu’à la création de l’institut Gustave-Baguer en 1894 à Asnières. Les associations font partie de la vie des sourds. Mais qui est à l’initiative de notre amicale ?

Donc tout commence, quand en 1834, un petit Comité s’est créé à l’initiative de M. Ferdinand Berthier, ancien élève et professeur de l’Institution nationale des sourds-muets de Paris, pour organiser les festivités (banquet) en mémoire de l’Abbé de l’Epée, le bienfaiteur des sourds.

Ensuite, en 1838, la Société centrale des sourds-muets de Paris et parallèlement la Société universelle des sourds-muets sont créés sous la présidence de M. Ferdinand Berthier. Il meurt en 1886. Au cours des mois suivants, le bureau de la société en remanie les statuts et en 1887 adopte le nouveau nom association Amicale des sourds-muets de la Seine, de la Seine-et-Oise et des départements limitrophes.

C’est cette dernière création qui fait penser qu’elle serait l’ancêtre de l’Amicale des anciens élèves de l’Institut national de jeunes sourds de Paris, car à cette période l’Institution nationale est toujours le seul établissement spécialisé pour enfants sourds dans la région parisienne.

C’est ainsi qu’en 1937, que M. Fernand Hamar (sculpteur), avec d’autres sourds anciens élèves de l’Institution de Paris décident de fêter avec solennité le centenaire de la Fondation de la Société universelle en mémoire de M. Ferdinand Berthier, qui aura lieu en 1938. A cette occasion, la décision est prise de fonder : « l’Amicale des anciens élèves de l’Institution nationale des sourds-muets de Paris », afin de préparer l’organisation de cette grande commémoration avec faste due à son fondateur, et c’est ainsi que les anciens élèves de l’Institution auront leur propre association.